1er avril, 1er jour de nav'
APAWI démarre au quart de tour, tout fonctionne et nous quittons notre petit port sous un beau soleil. Tellement impatients nous prenons (enfin Gilles) juste le temps de faire quelques maneuvres pour découvrir un peu les particularités de notre bateau (marche arrière pour tester le couple d'hélice qui entraîne le bateau à tribord, c'est toujours bon à savoir...). Ces essais s'avéreront insuffisants... Un peu surpris par le courant nous filons à bonne allure en savourant le paysage et le spectacle des oiseaux et en barrant à tour de rôle. A côté de nous, la carte de navigation du parcours, bien précise mais écrite en schtroumpf, d'où quelques confusions et premier pont : on ne va jamais passer ! descendre le mat en catastrophe ? on n'a pas répété ! On sait juste que nous avons 7m20 de tirant d'air et le poteau noir et jaune aperçu aux jumelles juste avant indique 6m25... Trop de courant, il faut garder le cap, nez en l'air et... le bateau passe ! le dernier mètre du mât, c'est l'antenne VHF qui est souple et se plie sous le tablier du pont, ouf. On ne nous y reprendra pas. L'arrivée au port est tout aussi folklorique : que faire, faut-il prévenir la capitainerie  de notre arrivée ? VHF dans un tiroir, alors par téléphone. On me répond, pas de problème, mais de là à comprendre tous les détails... Je raccroche en catastrophe, on est déjà à quai, pare-battages pas en place, amarres pas préparées et le vent qui nous rabat où on ne veut pas... Heureusement le capitaine qui nous a repérés vient nous donner un coup de main. Marins d'eau douce, demain on sera plus vigilants.