Ambiance

Depuis ce matin il pleut, une vraie pluie bien installée avec le brouillard comme il faut. Nous sommes amarrés sur un petit lac juste avant Maasbracht. L'eau est à 23°, plus chaud qu'à l'extérieur. Donc maillots de bain, masques et hop, sous la quille pour voir ce qui couine au niveau de l'arbre d'hélice quand on tourne au ralenti. Gilles enlève bien un peu de "salade", on verra, rien de grave en tous cas. Le temps d'un café et on repart affronter les écluses géantes...

Celle d'aujourd'hui n'est pas mal pour commencer : trois portes, laquelle prendre ? On me répond en chewing-gum à la VHF, mais midschwquelquechose nous fait penser que ce sera celle du milieu. Il n'y a qu'à attendre que le feu rouge passe au vert-rouge (préparez-vous qui peut durer plus d'un quart d'heure...) et au vert et essayer de calculer si on pourra s'avancer sachant que la carte indique une longueur d'écluse de 148 m, que devant nous il y a 2 barges avec leur bateau pilote respectif plus une petite vedette...

Au final la deuxième barge en attente ne bouge pas et je recontacte la tour de contrôle pour savoir si on peut y aller. Rien compris, j'indique que je ne parle qu'anglais, on me redit la même chose et très gentiment le barreur de la barge en attente me traduit sur le même canal de la VHF : yes, you can go !

Ouf, on passe et c'est impressionnant mais tranquille tout de même, les bites d'amarrage sont mobiles et montent avec le niveau de l'eau, pas besoin de s'activer à changer les amarres pendant la montée. 

Franchir ces écluses, c'est quand même l'affaire d'une ou deux heures voire plus, mais ça fait partie du voyage et de ce rythme lent et tranquille qui est devenu le nôtre. Et puis entre petits bateaux il y a une entraide naturelle (il nous est arrivé d'amarrer à couple un tout petit bateau au nôtre qui n'avait pas la place, coincé entre deux monstres et qui se faisait secouer comme une coquille de noix).