Leeuwarden (prononcer liouvarden) capitale de la Frise sera en 2018 la capitale européenne de la culture bien qu'elle n'ait pas tout à fait 100 000 habitants. Mais ça semble être une ville très dynamique en tous cas au riche passé. Les vikings ont laissé des traces (et des cornes à boire au musée...) et le commerce maritime mâtiné d'un peu de piraterie était là encore florissant. Un canal en étoile ceinture la ville ancienne et nous devons en emprunter un bout pour accéder au port, ce qui veut dire attente aux ponts-levants. Nous nous familiarisons doucement avec ces systèmes différents, ici ils sont payants et sans VHF. On essaie d'éviter ceux avec des trains qui passent dessus parce que ça veut dire que les horaires d'ouverture sont beaucoup plus restreints, logique.
Il règne ici une bonne ambiance, no stress et gentillesse. Gilles a remarqué des gouttes sous la soudure du filtre à eau du moteur et il ne veut pas que ça s'aggrave, il démonte donc. Le gars du port nous indique un atelier, pas de chance ils ne soudent pas l'inox mais chance quand même parce que le gars va justement dans la ville à côté l'après-midi et se propose d'emporter la pièce chez quelqu'un qu'il connaît. Coup de fil deux heures après, c'était prêt pour 3 francs six sous.
Et pendant ce temps madame faisait les musées... avec une expo temporaire sur le chintz, ce tissu de coton imprimé de fleurs introduit par les Indiens, très prisé au XVIIIème (les fameux comptoirs des Indes). Mais la ville elle-même est un musée avec ses bateaux anciens un peu partout. Sauf qu'ici ces bateaux fabuleux circulent et des gens vivent dessus et comme il fait beau c'est jour de lessive (pour nous aussi). 
Encore une manifestation sportive, plus de coureurs que de cyclistes pour une fois et j'aurai du mal à me frayer un passage avec ma bicyclette.