Plus nous montons au nord de la Frise, plus le niveau de vie nous semble bas. Pas d'usine ni de grande ville. Est-ce pour arrondir les fins de mois ? ici les beweegbare bruggen (les ponts-levants notés bb sur les cartes) sont payants, un panneau indique le tarif sur le tablier (3 à 7 euros). C'est le même préposé qui après avoir fermé le premier pont se dépêche de pédaler pour aller ouvrir le suivant et tendre une canne à pêche équipée à la place du hameçon d'un sabot dans lequel il faut glisser la monnaie !

On a trouvé des gisements importants de gaz au Nord Est près de l'Allemagne (dans la Groningue et la Drenthe). Ici aussi mais tout semble réduit. Nous aurons l'occasion de nous amarrer près d'une torchère lors d'un mouillage forain, mais même là, on dirait une exploitation familiale bien modeste.

Halte à Dokkum où les Frisons ont autrefois fait la peau à un saint évangéliste venu d'Angleterre (et mis en scène au petit musée local...). Après Nimègue c'est la deuxième ville où nous trouvons des rues en pente, ça fait tout drôle de passer les vitesses du vélo... En fait la ville est construite sur un tertre comme certaines dans le coin qui correspondent un peu à nos mottes castrales. En gros ça veut dire que c'est occupé depuis longtemps... Et les moulins servent bien à moudre pour une fois.

Dokkum se prononce doküm, les u se disant toujours ü et non ou qui s'écrit oe. Du coup merci se dit bien "dankü", ce que Gilles n'arrive pas à dire (ah non, c'est trop grossier !)